Indiscrétions décapantes : Mémoires d'un conseiller aux prud'hommes (1982-2008)
68 pages.
68 pages.
Exercer plus qu’un quart de siècle au conseil de prud’hommes, permet assurément d’estimer les multiples spécificités du monde du travail « à la française ». Dans cet opuscule faisant largement appel aux anecdotes, toutes plus savoureuses les unes que les autres, Jean-Pierre Bourgneuf nous montre avec quelles déraison et mesquinerie des profiteurs en tous genres se sont emparés des différentes strates de la société pour nous conduire à un non-sens généralisé.
Je précise que chacun doit apporter à la société un travail en fonction de ses capacités. Je suis donc contre, archi-contre, une bonne partie des aides que l’on accorde, jusqu’à arriver au fait qu’une personne qui est au RSA avec tous les avantages annexes (ne parlons pas des compléments de revenus au « noir ») ait un pouvoir d’achat supérieur à une personne qui travaille au SMIC (ex-SMIG) salaire minimum garanti qui, rappelons-le, a été promulgué en 1951 pour qu’un père puisse nourrir sa femme et deux enfants ! Ma première valeur est le travail, quel qu’il soit. J’ai commencé à travailler au milieu des années 1960 à… 54 heures par semaine, puis 45 heures, puis 39 heures pour terminer à 35 heures. On parle maintenant de 32 heures.
_ Jean-Pierre Bourgneuf